La mère du tueur de Yassine: Nous sommes aussi des victimes
Jamila, mère de Mohamed Amine Yahiyaoui, dénommé Chalanka, tueur de Yassine âgé de quatre ans, dans la région de cité Helal à l'ouest de la capitale a présenté ses condoléances à la famille de la victime, exprimant sa tristesse quant au meurtre perpétré contre le petit enfant innocent.
S'exprimant devant la caméra de MosaiqueFM, Jamila dit n'avoir aucune intention de justifier l'acte barbare de son fils, précisant en revanche qu'il souffre de troubles psychologiques dus à son déplacement de la capitale vers le sud, dans le cadre du travail et à la mort de son collègue après l'explosion d'une mine.
Il a tenté de nous agresser sexuellement
La mère du tueur a ajouté que son fils prenait des calmants prescrits par un médecin relevant de l'hôpital militaire et qu'il a tenté de l'agresser sexuellement ainsi que sa soeur et l'épouse de son oncle.
Pour Jamila, son fils doit consulter un spécialiste traitant les maladies mentales avant qu'il ne soit juger et ce en raison du crime atroce qu'il a perpétré et de son agissement à l'issue de son acte.
De son côté, Nesrine la soeur du bourreau s'est exprimée au micro d'Amira Albouchi correspondante de MosaiqueFM, expliquant que son frère lui a interdit de porter le voile car il ne croit pas en l'Islam.
"Il a même osé jeter le Coran Saint par la fenêtre et a exprimé son intention d'avoir des relations sexuelles avec notre mère et moi même (...) il a tenté de me violer, j'ai du me sauver et me cacher chez une copine", a-t-elle ajouté.
Un silence suspect
Nesrine a repris son témoignage, faisant savoir que "Chalanka" a un dossier médical au sein du service psychiatrique à l'hôpital militaire qui prouve ses dires.
Elle a ajouté qu'avec sa mère, elle a porté plainte contre son frère auprès de la garnison militaire de Bab Saadoun et du poste de police qui avoisine leur domicile.
"Le matin où il a commis son crime, il a indiqué qu'il se rendait à un concours dans la caserne de l'Aouina mais la réalité était tout-autre".
Nesrine a déclaré qu'il est revenu au domicile, ses vêtements tachés de sang et qu'il était calme.
"Il nous a indiqué qu'il s'est blessé et est ressorti de la maison portant un sac".
Il fumait à côté du cadavre
La soeur du tueur a indiqué que son frère n'a pas tardé à revenir au domicile et a le cadavre sous le lit de sa mère leur annonçant qu'il avait chassé un sanglier.
"Nous pensons que le sac contenant une arme, nous avons vérifié et ont a découvert le cadavre du petit (...) mon frère était en train de fumer tranquillement à côté du corps sans vie de Yassine".
Nesrine a déclaré avoir alerté la police et que son frère n'a pas tenté de prendre la fuite. Elle a ajouté que son frère souriait lors de son interrogatoire par les unités de sécurité de Gorjani.
"Il faut m'exécuter ou me libérer" a dit le tueur à la police.
Appliquez la loi
Nesrine a appelé les autorités à appliquer la loi contre son frère s'il s'avère que ce dernier ne souffre pas de troubles psychologiques.
Pour rappel, les funérailles du petit Yassine ont lieu ce mercredi 18 mai, en présence de centaines de citoyens et de ses proches.
Plusieurs ont également protesté et ont appelé à appliquer la peine de mort contre le tueur.
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